Les JMJ sous le signe de la miséricorde

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papeFrancoisNous publions ici le message que le pape François a adressé aux polonais et aux jeunes qui vont participer aux JMJ. Nous le reproduisons intégralement ci-après (© Librairie éditrice du Vatican) :

Chers frères et sœurs,

elle est désormais proche la trente-et-unième Journée mondiale de la Jeunesse, qui m’appelle à rencontrer les jeunes du monde, convoqués à Cracovie, et m’offre aussi l’heureuse occasion de rencontrer la chère nation polonaise. Tout sera sous le signe de la Miséricorde, en cette Année jubilaire, et dans la mémoire reconnaissante et fidèle de saint Jean-Paul II, qui a été l’artisan des Journées mondiales de la Jeunesse et a été le guide du peuple polonais sur son récent chemin historique vers la liberté.

Chers jeunes polonais, je sais que depuis longtemps vous avez préparé, surtout par la prière, la grande rencontre de Cracovie. Je vous remercie de grand cœur pour tout ce que vous faites, et pour l’amour avec lequel vous le faites ; d’avance, je vous embrasse et je vous bénis.

Chers jeunes de toutes les parties de l’Europe, d’Afrique, d’Amérique, d’Asie et d’Océanie ! Je bénis aussi vos pays, vos désirs et vos pas vers Cracovie, afin qu’ils soient un pèlerinage de foi et de fraternité. Que le Seigneur Jésus vous accorde la grâce de faire en vous-mêmes l’expérience de sa parole : « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5, 7).

J’ai un grand désir de vous rencontrer, pour offrir au monde un nouveau signe d’harmonie, une mosaïque de visages divers, de tant de races, langues, peuples et cultures, mais tous unis dans le nom de Jésus, qui est le Visage de la Miséricorde.

Et maintenant je m’adresse à vous, chers fils et filles de la nation polonaise ! Je sens que c’est un grand don du Seigneur que celui de venir parmi vous, parce que vous êtes un peuple qui dans son histoire, a traversé tant d’épreuves, certaines très dures, et qui est allé de l’avant avec la force de la foi, soutenu par la main maternelle de la Vierge Marie. Je suis certain que le pèlerinage au sanctuaire de Częstochowa sera pour moi une immersion dans cette foi éprouvée, qui me fera beaucoup de bien. Je vous remercie de vos prières avec lesquelles vous préparez ma visite. Je remercie les évêques et les prêtres, les religieux et les religieuses, les fidèles laïcs, spécialement les familles, auxquelles j’apporte en pensée l’Exhortation apostolique post synodale Amoris laetitia. La “santé” morale et spirituelle d’une nation se voit dans ses familles : pour cela, saint Jean-Paul II avait tant à cœur les fiancés, les jeunes époux et les familles. Continuez sur cette route !

Chers frères et sœurs, je vous envoie ce message comme gage de mon affection. Restons unis dans la prière. Et à bientôt en Pologne !

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Devenons des missionnaires de la miséricorde !

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Lors de l’audience jubilaire du 30 janvier 2016, le pape François a mené une réfmission3lexion sur le lien étroit qui unit la miséricorde et la mission. Pour lui, tous les chrétiens « ont la responsabilité d’être missionnaire de l’Évangile » car « quand nous recevons une belle nouvelle, nous ressentons l’exigence de la communiquer aux autres ». Pour lui, « cela devrait être la même chose quand nous rencontrons le Seigneur. […]  D’ailleurs, le signe concret que nous avons vraiment rencontré Jésus est la joie que nous éprouvons en le communiquant également aux autres. » misericorde-2Et il précise : « cela n’est pas « faire du prosélytisme », cela est faire un don : je te donne ce qui me procure de la joie ». Ainsi, « chaque baptisé doit être un Christophe », c’est-à-dire étymologiquement « un porteur du Christ, de sa joie, de sa miséricorde ». Le pape François conclut son intervention par ces mots :

« Il existe une merveilleuse circularité entre la miséricorde et la mission. Vivre de miséricorde nous rend missionnaires de la miséricorde, et être des missionnaires nous permet de grandir toujours plus dans la miséricorde de Dieu.
Prenons donc au sérieux notre condition de chrétiens et engageons-nous à vivre en croyants
, car ce n’est qu’ainsi que l’Évangile peut toucher le cœur des personnes et l’ouvrir pour recevoir la grâce de l’amour, pour recevoir cette grande miséricorde de Dieu qui accueille tout le monde.»

Nous engager à vivre en croyants et devenir missionnaire de la miséricorde ? Une belle résolution pour bien poursuivre ce Carême en cette année jubilaire…

Le texte intégral de cette audience est disponible ici. N’oubliez pas de consulter notre page spéciale « jubilé de la miséricorde » .

Fête des stigmates de Saint François

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Nous faisons mémoire ce 17 septembre des stigmates de Saint François. Saint François d’Assise a en effet été le premier chrétien de l’histoire de l’Église à recevoir les marques de la Passion du Christ en son corps. Il les portera jusqu’à sa mort, le soir du 3 octobre 1226 à Sainte Marie des Anges. Ainsi, devenu semblable au Christ par sa vie évangélique et cette ressemblance physique, il est appelé « Alter Christus » (l’autre Christ). Saint Bonaventure nous raconte cet épisode fort de la vie de Saint François.

L’homme angélique, François, avait coutume de ne jamais se reposer dans le bien. Semblable, aux esprits célestes de l’échelle de Jacob, il montait en tout temps vers Dieu ou descendait vers le prochain. Il avait appris à partager si prudemment le temps qui lui était accordé pour amasser des mérites, qu’il en consacrait une partie à recueillir un gain laborieux auprès des hommes, et l’autre aux paisibles ravissements de la contemplation. […] C’est ainsi que, deux ans avant sa mort, il fut conduit par la divine providence, après de nombreux travaux, en un lieu fort élevé, appelé le mont Alverne. StigmatesSFAyant commencé le carême qu’il avait coutume de faire en l’honneur de l’archange Saint Michel, il trouva dans sa contemplation toute céleste une abondance de douceur jusqu’alors inconnue. […] Lors donc que, transporté ainsi par l’ardeur de désirs séraphiques, il s’élevait vers son Dieu et que la tendresse de sa compassion le transformait en celui que l’excès de sa charité attacha à la croix, un matin, c’était vers la fête de l’Exaltation de la sainte Croix, pendant qu’il priait sur le versant de la montagne, il vit descendre des hauteurs célestes un séraphin ayant six ailes de feu toutes resplendissantes. Conduit bientôt , par la rapidité de son vol vers l’homme de Dieu, il demeura proche de lui sans toucher la terre. Alors entre les ailes du séraphin apparut un homme crucifié ; ses mains et ses pieds étaient étendus et attachés à une croix. Deux de ses ailes étaient élevées au-dessus de sa tête, deux autres étaient étendues pour voler , et les deux dernières couvraient son corps. A cette vue, le saint demeura dans un étonnement indéfinissable, et son cœur éprouva un sentiment de joie mêlée de tristesse. Il se réjouissait d’un spectacle aussi admirable, où le Seigneur, sous la forme d’un séraphin, contemplait son serviteur, et son âme était transpercée d’un glaive de compassion douloureuse en le voyant ainsi attaché à la croix. Une vision si insondable le jetait aussi dans une anxiété profonde, car il savait que l’infirmité de la Passion n’était en aucune façon compatible avec l’immortalité d’un esprit séraphique. Enfin il comprit, par une lumière du Ciel, que la divine Providence l’avait fait jouir d’une telle faveur pour lui apprendre, à lui, l’ami de Jésus-Christ, que c’était, non par le martyre de son corps, mais par un embrasement sans réserve de son âme, qu’il devait se transformer en la ressemblance du Sauveur crucifié. La vision disparaissant le laissa donc tout rempli en son cœur d’une ardeur ineffable, et imprima en son corps des traces admirables. Car aussitôt commencèrent à paraître dans ses mains et dans ses pieds les marques des clous, telles qu’il les avait vues tout-à-l’heure dans l’homme crucifié offert à ses regards. tableau-essai-SFSes mains et ses pieds semblaient transpercés de ces clous; leurs têtes apparaissaient à l’intérieur des mains et sur les pieds, et l’on voyait sortir leurs pointes à la partie opposée. Ces têtes étaient noires et rondes , et les pointes longues et comme recourbées avec effort ; après avoir traversé la chair elles demeuraient tout-à-fait distinctes. Son côté droit portait aussi l’empreinte d’une cicatrice rouge, comme s’il eût été traversé d’un coup de lance, et souvent le sang s’échappait de cette plaie avec une abondance telle que tous les vêtements du saint en étaient pénétrés. […] Lors donc que le véritable amour de Jésus-Christ eut transformé ainsi en sa ressemblance celui qui en était pénétré, les quarante jours consacrés à la solitude étant passés, et la solennité de l’archange Saint Michel arrivée, l’homme angélique, François, descendit de la montagne portant avec lui l’image de son Seigneur crucifié, image non gravée sur la pierre ou le bois par la main de l’ouvrier, mais imprimée en sa chair par le doigt du Dieu vivant. […]

Et maintenant, ô vaillant soldat du Christ, porte donc les armes de ton Chef invincible. Ainsi protégé et défendu, tu surmonteras tous tes ennemis. Porte l’étendard du Roi tout-puissant, et à sa vue tous les membres de sa divine armée se sentiront animés au combat. Porte le sceau du Pontife suprême, et tes paroles et tes actions seront regardées de tous comme des paroles de vérité, comme des actions irrépréhensibles. Aujourd’hui que tu es marqué des stigmates du Seigneur Jésus, nul ne doit plus te contrister, mais tous les serviteurs du Christ doivent t’environner de leurs hommages et de leur amour.

Saint Bonaventure, LM, extraits du chapitre XIII.


 

Le Saint Esprit pour lutter sans compromission

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Le pape François a célébré  la messe de la Pentecôte, ce 24 mai 2015, en la basilique Saint-Pierre. Dans son homélie, il est revenu sur l’action de l’Esprit Saint et, s’appuyant sur la Parole de Dieu, il a mis en évidence ses trois modalités d’action : conduire, renouveler et fructifier. Le pape François a ainsi d’abord rappelé que « l’Esprit Saint St Espritconduit dans la vérité tout entière » (Jn 16,13) et il a insisté : c’est grâce à Lui que « les apôtres comprennent que la mort de Jésus n’est pas sa défaite, mais l’expression extrême de l’amour de Dieu ». Le Saint Père s’est ensuite intéressé à la deuxième modalité à partir du psaume 103 : « l’Esprit Saint renouvelle  la face de la terre ». Pour lui, ce n’est que « renouvelés par l’Esprit, que nous pouvons vivre la liberté des fils, en harmonie avec tout le créé » pour « ne plus exploiter la création mais la cultiver ». Enfin, le Pape François a traité le troisième aspect en rappelant que « l’Esprit Saint fait naitre dans l’homme qui l’accueille neuf vertus joyeuses appelées fruits de l’Esprit. » (Ga 5, 22). Il a alors mis en évidence l’importance de ces fruits pour notre société et par voie de conséquence l’importance pour chacun d’être ouvert à l’action du Saint Esprit. Écoutons le Saint Père résumer sa pensée :

« Le monde a besoin d’hommes et de femmes qui ne soient pas fermés, mais remplis d’Esprit Saint. La fermeture à l’Esprit Saint est non seulement manque de liberté, mais aussi péché. Il y a tant de manières de se fermer à l’Esprit Saint : dans l’égoïsme de son propre avantage, dans le légalisme rigide, dans le manque de mémoire pour ce que Jésus a enseigné, dans le fait de vivre la vie chrétienne non comme service mais coholy_spirit_as_dove_detailmme intérêt personnel, et ainsi de suite. Au contraire, le monde a besoin du courage, de l’espérance, de la foi et de la persévérance des disciples du Christ. Le monde a besoin des fruits de l’Esprit Saint évoqués par saint Paul : « amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi » (Ga 5, 22). Le don de l’Esprit Saint a été accordé en abondance à l’Église et à chacun de nous, pour que nous puissions vivre avec une foi authentique et une charité active, pour que nous puissions répandre les germes de la réconciliation et de la paix. Fortifiés par l’Esprit qui nous conduit dans la vérité, qui nous renouvelle et qui nous donne les fruits, devenons capables de lutter sans compromission contre le péché et contre la corruption et de nous dévouer avec une persévérance patiente aux œuvres de la justice et de la paix. »

Le texte intégral de cette homélie est accessible ici.

Les consacrés : des prophètes joyeux pour réveiller le monde

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Nous fêtons ce 2 février la chandeleur ou la fête de la présentation de Jésus au temple. C’est aussi la journée mondiale de la vie consacrée. En 2015, cette journée a présentationune saveur particulière puisqu’elle s’inscrit dans le cadre de l’année de la vie consacrée. Celle-ci, voulue par le Pape François, s’étend du 30 novembre 2014 au 2 février 2016. A cette occasion, le Saint Père a adressé à tous les consacrés une lettre apostolique. Cette lettre est organisée en trois parties. La première rappelle les trois objectifs de l’année : tout d’abord, « regarder le passé avec reconnaissance » pour faire mémoire des dons reçus à travers la fondation de chaque ordre religieux et de son charisme propre ; ensuite, « vivre le présent avec passion » pour mettre en œuvre d’une manière toujours plus profonde les aspects constitutifs de la vie consacrée ; et enfin « embrasser l’avenir avec espérance ». La deuxième partie est quant à elle centrée sur les attentes du pape François. Elles sont multiples. Le Saint Père attend notamment des consacrés qu’ils « réveillent le monde », qu’ils « soient des experts en communion », et que dans leur vie « transparaissent la joie et la beauté de vivre l’Évangile et de suivre le Christ », car la vie consacrée ne peut grandir que « si les jeunes qui nous rencontrent se sentent attirés par nous, s’ils nous voient être des hommes et des femmes heureux ! ». Enfin, dans la dernière partie, le pape François s’intéresse aux horizons ouverts par cette année de la vie consacrée. Il encourage notamment les laïcs « à vivre cette Année de la Vie Consacrée comme une grâce qui peut les rendre plus conscients du don reçu » et souhaite que « tout le peuple chrétien prenne toujours davantage conscience du don qu’est la présence de tant de consacrées et de consacrés ». Et il termine par ces mots :

« Je vous invite tous à vous retrouver autour des personnes consacrées, à vous réjouir avec elles, à partager leurs difficultés, à collaborer avec elles, dans la mesure du possible, pour la poursuite de leur ministère et de leur œuvre, qui sont aussi ceux de l’Église tout entière. Faites-leur sentir l’affection et la chaleur de tout le peuple chrétien. »

Le texte intégral de cette lettre est ici. L’homélie du pape en cette journée de la vie consacrée est accessible .

Bonne année 2015 !

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En ce premier jour de l’année, nous tenons à remercier tous ceux et celles qui participent à nos célébrations, et en particulier nos bienfaiteurs, ces personnes qui s’investissent à nos côtés et nous soutiennent matériellement et spirituellement dans notre mission. Nous faisons nôtres ces mots que le pape François a adressés aux employés du Vatican pour vous exprimer toute notre gratitude et notre reconnaissance.  Nous vous assurons de notre prière et à tous, proches de l’Église ou dans sa périphérie, nous souhaitons une BONNE ET HEUREUSE ANNÉE 2015.

Les frères franciscains de Narbonne.


Je n’ai pas voulu passer mon second Noël à Rome sans rencontrer les personnes qui travaillent à la curie ; sans rencontrer les personnes qui travaillent sans se faire voir et qui se définissent ironiquement «  les papeFrancoisinconnus, les invisibles » : les jardiniers, les ouvriers du service nettoyage, les portiers, les rédacteurs, et tant d’autres personnes encore. Merci pour votre engagement quotidien et pour la peine que vous vous donnez, la Curie s’exprime comme un corps vivant et en marche : une vraie mosaïque pleine de fragments différents, nécessaires et complémentaires. Quand Saint Paul parle du Corps du Christ, il dit: « L’œil ne peut pas dire à la main : « Je n’ai pas besoin de toi » ; la tête ne peut pas dire aux pieds : « Je n’ai pas besoin de vous ». Bien plus, les parties du corps qui paraissent les plus délicates sont indispensables. Et celles qui passent pour moins honorables, ce sont elles que nous traitons avec le plus d’honneur… Dieu a accordé plus d’honneur à ce qui en est dépourvu. Il a voulu ainsi qu’il n’y ait pas de division dans le corps, mais que les différents membres aient tous le souci les uns des autres » (1 Co 12, 21-25).

Très chers collaborateurs et collaboratrices de la curie, en pensant aux paroles de Saint Paul et à vous, c’est-à-dire aux personnes qui font partie de la curie et qui font d’elle un corps vivant, dynamique et bien soigné, j’ai voulu choisir le mot «  soin » comme mot de référence pour cette rencontre avec vous. Soigner signifie manifester de l’empressement et être prévenant, dans nos esprits et dans nos activités, envers quelqu’un ou quelque chose ; cela veut dire regarder attentivement celui qui a besoin de soins sans penser à autre chose ; cela signifie accepter de donner ou recevoir ces marques d’attention. J’ai en tête l’image de la maman qui soigne son enfant malade, dans un dévouement total, comme portant sur elle toute la souffrance de celui-ci. Elle ne regarde jamais sa montre, ne se plaint jamais de ne pas avoir dormi de la nuit, ne désire rien d’autre que sa guérison, à n’importe quel prix. Durant toute cette période passée parmi vous, j’ai pu remarquer le soin que vous mettiez dans votre travail, et je vous en remercie vraiment beaucoup. Toutefois, permettez-moi de vous appeler à transformer ce Saint Noël en une véritable occasion pour «  soigner » toute blessure et pour «  se soigner » de tout manque.

Je vous exhorte donc à :

Soigner votre vie spirituelle, votre rapport avec Dieu, car c’est la colonne vertébrale de tout ce que nous faisons et de tout ce que nous sommes. Un chrétien qui ne se nourrit pas par la prière, par les sacrements et par la Parole de Dieu, dépérit inévitablement et s’assèche. Soigner sa vie spirituelle ;
Soigner votre vie familiale, en donnant à vos enfants et à vos proches non seulement de l’argent, mais surtout du temps, de l’attention et de l’amour ;
Soigner vos relations avec les autres, en transformant la foi en vie et les paroles en bonnes actions, spécialement envers les plus nécessiteux ;
Soigner votre façon de parler, en purifiant la langue des paroles offensantes, des vulgarités et du langage de la décadence du monde ;
Soigner les blessures du cœur avec l’huile du pardon, en pardonnant les personnes qui nous ont blessés et pansant les plaies que nous avons procurées aux autres ;
Soigner votre travail, en l’accomplissant avec enthousiasme, avec humilité, avec compétence, avec passion, et dans un esprit qui sait remercier le Seigneur ;
Se soigner de la jalousie, de la concupiscence, de la haine et des sentiments négatifs qui dévorent notre paix intérieure, et qui nous transforment en personnes détruites et destructrices ;
Se soigner de la rancœur qui nous amène à la vengeance, et de la paresse qui conduit à l’euthanasie existentielle, de cette façon de pointer le doigt qui nous conduit à l’arrogance, et de se plaindre continuellement qui nous porte au désespoir. Je sais que certaines fois, pour conserver son emploi, on dit du mal de quelqu’un, pour se défendre. Je comprends ces situations, mais ça ne finit pas bien. A la fin nous serons tous détruits entre nous, et ça, non, cela ne sert à rien. Demander plutôt la sagesse au Seigneur de savoir se mordre la langue à temps, pour ne pas dire de paroles injurieuses qui vous laissent ensuite la bouche amère ;
Soigner les plus faibles : j’ai vu tant de beaux exemples parmi vous, et je vous en remercie, bravo ! C’est-à-dire soigner les personnes âgées, les malades, les affamés, les sans-abris et les étrangers car c’est sur cela que nous serons jugés ;
Veiller à ce que le Saint Noël ne soit jamais une fête de la consommation commerciale, de l’apparence ou des cadeaux inutiles, ou des gâchis superflus, mais à ce qu’elle soit la fête de la joie d’accueillir le Seigneur dans la crèche et dans le cœur.

Soigner. Soigner tant de choses. Chacun de nous peut penser: «  Quelle est la chose que je dois soigner le plus ? ». Penser : «  Aujourd’hui je vais soigner ça ». Mais surtout soigner la famille ! La famille est un trésor, les enfants sont un trésor. Une question que les jeunes parents peuvent se poser: « Ai-je du temps pour jouer avec mes enfants, ou suis-je toujours occupé(e) et je n’ai pas de temps pour eux? ». Je vous laisse cette question. Jouer avec ses enfants : c’est tellement beau ! Et ceci est semer l’avenir.

Très chers collaborateurs et collaboratrices, imaginons comment changerait notre monde si chacun de nous commençait tout de suite, et ici, à se soigner sérieusement et à soigner généreusement ses relations avec Dieu et avec son prochain ; si nous appliquions la règle d’or de l’Évangile, proposée par Jésus dans le Discours sur la montagne: « Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes. » (Mt 7,12) ; si nous regardions l’autre, spécialement celui qui a le plus besoin, avec les yeux de la bonté et de la tendresse comme Dieu nous regarde, nous attend et nous pardonne ; si nous trouvions dans l’humilité notre force et notre trésor! Et tant de fois nous avons peur de cette tendresse, nous avons peur de  cette humilité !

Le vrai Noël c’est la fête de la pauvreté de Dieu qui s’est anéanti en prenant la condition du serviteur (cf. Ph 2,6); la fête de Dieu qui se met à servir à table (cf. Mt 22,27); Dieu qui se cache aux sages et aux savants et se révèle aux tout-petits, aux simples et aux pauvres (cf. Mt 11,25); la fête du «  Fils de l’homme qui n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mc 10,45). Mais c’est surtout la fête de la Paix apportée sur terre par l’Enfant Jésus : « Paix entre ciel et terre, paix entre tous les peuples, paix dans nos cœurs »; la paix chantée par les anges: « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime »  (Lc 2,14). La paix qui a besoin de notre enthousiasme, de nos attentions, pour réchauffer les cœurs gelés, pour encourager les âmes qui ont perdu confiance et pour éclairer les yeux éteints avec la lumière du visage de Jésus! C’est avec cette paix dans le cœur que je voudrais vous saluer et saluer tous vos proches. A eux aussi je souhaite dire merci et je souhaite les serrer dans mes bras, surtout vos enfants  et spécialement les plus petits!

Je ne veux pas finir ces paroles de vœux sans vous demander pardon pour mes  « manquements » et ceux de mes collaborateurs, et pour certains scandales qui font si mal. Pardonnez-moi. Bon Noël, et s’il vous plaît, priez pour moi!

Discours du pape François aux employés du Vatican et à leurs familles, décembre 2014.

Greccio ou la première crèche de l’histoire

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De nombreuses traditions accompagnent la fête de Noël. L’une des plus connues est celle de la crèche. Cependant, peu de personnes savent que c’est à Saint François que l’on attribue la conception de la première crèche vivante de l’histoire de l’Eglise. François souhaitait en effet rendre cette expérience du Fils de Dieu incarné, plus concrète pour les fidèles car ce sujet, avec celui de l’Amour de Dieu manifesté pendant la Passion, lui tenait particulièrement à cœur. Laissons le frère Thomas de Celano, premier biographe de Saint François, nous raconter, avec ses propres mots, cet épisode de la vie du saint (1C 30, 84 – 87) :

Son dessein le plus haut, son désir principal, son projet suprême était d’observer en tout et à travers tout le saint Évangile, de suivre parfaitement de toute sa vigilance, de tout son effort, de tout le désir de son esprit, de toute la ferveur de son cœur l’enseignement de notre Seigneur Jésus Christ et d’imiter ses pas. Par une méditation incessante, il se souvenait de ses paroles; par une très pénétrante contemplation, il se rappelait ses actions. En particulier, l’humilité de l’Incarnation et la charitégreccio_vue2 de la Passion occupaient à tel point sa mémoire qu’il voulait à peine penser à autre chose. Aussi doit-on rappeler et honorer par une mémoire révérende ce qu’il fit, la troisième année avant le jour de sa mort glorieuse, au bourg fortifié qu’on appelle Greccio le jour de la nativité de notre Seigneur Jésus Christ. Il y avait dans ce pays un homme du nom de Jean, de bonne réputation, mais d’une vie meilleure encore. Le bienheureux François le chérissait d’un amour particulier car, alors que dans son pays il était noble et honorable au plus haut point, il avait foulé la noblesse de la chair pour suivre la noblesse de l’esprit. Le bienheureux François, comme il faisait souvent, le fit appeler à lui environ quinze jours avant la nativité du Seigneur et lui dit : « Si tu désires que nous célébrions la présente fête du Seigneur à Greccio, dépêche-toi de t’y rendre à l’avance et ce que je te dis, prépare-le soigneusement. Car je veux faire mémoire de cet enfant qui est né à BEnfantJésusGreccioethléem et observer en détail, autant que possible de mes yeux corporels, les désagréments de ses besoins d’enfant, comment il était couché dans une crèche et comment, à côté d’un bœuf et d’un âne, il a été posé sur le foin. » Entendant cela, l’homme bon et fidèle courut bien vite et prépara en ce lieu tout ce que le saint avait dit.

Le jour de l’allégresse approcha, le temps de l’exultation advint. Les frères furent convoqués de plusieurs lieux : les hommes et les femmes de ce pays, chacun comme il le peut, préparent en exultant des cierges et des torches pour illuminer la nuit, elle qui a illuminé tous les jours et toutes les années de son astre scintillant. Enfin vint le saint de Dieu et, trouvant tout préparé, il vit et fut en joie. De fait, on prépare une crèche, on apporte du foin, on conduit un bœuf et un âne. Là est honorée la simplicité, exaltée la pauvreté, louée l’humilité et l’on fait de Greccio comme une nouvelle Bethléem. La nuit s’illumine comme le jour et elle fut délicieuse aux hommes ainsi qu’aux animaux. Arrive la population et, devant ce nouveau mystère, elle se réjouit de joies nouvelles. La forêt retentit de voix et les roches répondent aux cris de jubilation. Les frères chantent, s’acquittent des louanges dues au SeigStF_Greccioneur et toute la nuit résonne de jubilation. Le saint de Dieu se tient devant la crèche, plein de soupirs, contrit de pitié et inondé d’une joie étonnante. On célèbre la solennité de la messe sur la crèche et le prêtre jouit d’une consolation nouvelle. Le saint de Dieu se vêt des ornements de la dalmatique, car il était diacre, et chante d’une voix sonore le saint Évangile. Sa voix était certes une voix forte, une voix douce, une voix claire, une voix sonore, qui invita toute l’assistance aux récompenses suprêmes. Il prêche ensuite au peuple se tenant alentour et profère des paroles douces comme miel sur la naissance du pauvre roi et sur la pauvre petite cité de Bethléem. Souvent aussi, alors qu’il voulait nommer le Christ « Jésus », brûlant d’un amour excessif, il l’appelait  « l’enfant de Bethléem » et en disant « Bethléem » à la façon d’une brebis bêlante, il emplissait toute sa bouche du mot, mais plus encore d’un sentiment de douceur. Même ses lèvres, quand il nommait « l’enfant de Bethléem » ou « Jésus », il les léchait de la langue, goûtant sur son heureux palais et déglutissant la douceur de ce mot. Là se multiplient les dons du Tout-Puissant et un homme de vertu aperçoit une vision étonnante. Il voyait en effet dans la crèche un petit enfant gisant inanimé dont semblait s’approcher le saint de Dieu ; et il paraissait éveiller cet enfant comme de la torpeur du sommeil. Cette vision n’est pas hors de propos, puisque l’Enfant Jésus, daAutel_Greccio3ns le cœur de beaucoup, a été livré à l’oubli et que chez les mêmes personnes, sous l’action de sa grâce, il est ressuscité à travers son serviteur saint François et s’est imprimé dans une mémoire attentive. Enfin s’achèvent les vigiles sacrées et chacun rentra joyeusement chez lui.

[…] Pour finir, le lieu de la crèche fut consacré comme temple au Seigneur et, en l’honneur du bienheureux Père François, on construit un autel sur la crèche et on dédicace une église.

Thomas de Celano, Vita Prima, chapitre 30, 84 – 87. Sources Franciscaines, Éditions du VIIIe centenaire, Éditions Franciscaines, Cerf.

Fête de Saint Bonaventure

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Aujourd’hui, 15 juillet, nous célébrons la fête de Saint Bonaventure, le saint patron de notre église. Voici donc une courte méditation sur le thème « Saint Bonaventure, docteur de la charité ».

La théologie « affective » de Bonaventure insiste, tout au long du Breviloquium, sur les relations personnelles qui se tissent entre la Trinité de Dieu et l’homme. Ceci transparaît clairement avec la référence de la Lettre aux Ephésiens : l’homme, né de Dieu, fortifié par l’Esprit, est appelé prendre le chemin de la béatitude, par le Christ et dans le Christ, pour la vie sans fin. « Connaître la charité du Christ » uni au Père et à l’Esprit apparaît le cœur de l’existence du chrétien et peut être ainsi exprimé : « La Trinité exprime le bienheureux mystère de Dieu et, par grâce, la vocation de l’homme appelé à vivre à l’intérieur de cet Amour. La charité s’enfonce en ce mystère dont rien ne décrit le périmètre. » Une pensée renouvelée de la charité ne sera possible que si la théologie est réellement inspirée par la vie trinitaire de Dieu. Particulièrement, une approche attentive de la personne de l’Esprit Saint, dans sa relation au Père et au Fils, comme dans son inhabitation en l’homme, éclairera de manière féconde la charité dans son déploiement créateur.

Le testament de Saint François

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Voici comment le Seigneur me donna, à moi frère François, IMG_1440la grâce de commencer à faire pénitence. Au temps où j’étais encore dans les péchés, la vue des lépreux m’était insupportable. Mais le Seigneur lui-même me conduisit parmi eux; je les soignai de tout mon cœur; et au retour, ce qui m’avait semblé si amer s’était changé pour moi en douceur pour l’esprit et pour le corps. Ensuite j’attendis peu, et je dis adieu au monde. Et le Seigneur me donna une grande foi aux églises, foi que j’exprimais par la formule de prière toute simple : Nous t’adorons, Seigneur Jésus-Christ, dans toutes tes églises du monde entier, et nous te bénissons d’avoir racheté le monde par ta sainte Croix. Ensuite, le Seigneur m’a donné et me donne encore, à cause de leur caractère sacerdotal, une si grande foi aux prêtres qui vivent selon la règle de la sainte église romaine, que, même s’ils me persécutaient, c’est à eux malgré tout que je veux avoir recours. Si j’avais autant de sagesse que Salomon, et s’il m’arrivait de rencontrer de pauvres petits prêtres vivant dans le péché, je ne veux pas prêcher dans leurs paroisses s’ils m’en refusent l’autorisation. Eux et tous les autres, je veux les respecter, les aimer et les honorer comme mes seigneurs. Je ne veux pas considérer en eux le péché; car c’est le Fils de Dieu que je discerne en eux, et ils sont réellement mes seigneurs. Si je fais cela, c’est parce que, du très haut Fils de Dieu, je ne vois rien de sensible en ce monde, si ce n’est son Corps et son Sang très saints, que les prêtres reçoivent et dont ils sont les seuls ministres. Je veux que ce très saint sacrement soit par-dessus tout honoré, vénéré, et conservé en des endroits précieusement ornés. Et les très saints noms du Seigneur, et les manuscrits contenant ses paroles, chaque fois que je les trouverai abandonnés où ils ne doivent pas être, je veux les recueillir, et je prie qu’on les recueille, pour les placer en un lieu plus digne.  Tous les théologiens, et ceux qui nous communiquent les très saintes paroles de Dieu, nous devons les honorer et les vénérer comme étant ceux qui nous communiquent l’Esprit et la Vie.

Après que le Seigneur m’eut donné des frères, personne ne me montra ce que je devais faire, mais le Très-Haut lui-même me révéla que je devais vivre selon le saint Évangile. Alors je fis rédiger un texte en peude mots bien simples, et le seigneur Pape me l’approuva. Ceux qui venaient à nous pour partager cette vie distribuaient aux RègleSFpauvres tout ce qu’ils pouvaient avoir; pour vêtement ils se contentaient d’une seule tunique, doublée de pièces à volonté au dedans et au dehors, plus une corde et des braies. Et nous ne voulions rien de plus. Nous célébrions l’office : les clercs, comme les autres clercs, les laïcs en récitant le Notre Père. Et nous passions très volontiers de longs moments dans les églises. Nous étions des gens simples, et nous nous mettions à la disposition de tout le monde. Moi, je travaillais de mes mains, et je veux travailler; et tous les frères, je veux fermement qu’ils s’emploient à un travail honnête. Ceux qui ne savent point travailler, qu’ils apprennent, non pour le cupide désir d’en recevoir salaire, mais pour le bon exemple et pour chasser l’oisiveté. Lorsqu’on ne nous aura pas donné le prix de notre travail, recourons à la table du Seigneur en quêtant notre nourriture de porte en porte.

Pour saluer, le Seigneur m’a révélé que nous devions dire : Que le Seigneur vous donne sa paix! Les frères se garderont bien de recevoir, sous aucun prétexte, ni églises, ni masures, ni tout ce qu’on pourrait construire à leur intention, sauf s’ils ne font qu’y séjourner comme des hôtes de passage, des pèlerins et des étrangers, conformément à la sainte pauvreté que nous avons promise dans la Règle. Je défends formellement, au nom de l’obéissance, à tous les frères, où qu’ils soient, d’oser jamais solliciter de la cour de Rome, ni par eux-mêmes ni par personne interposée, aucun privilège sous aucun prétexte ; pour une église ou pour une résidence, pour assurer une prédication ou pour se protéger contre testamentSFune persécution. Si dans une contrée on ne les reçoit pas, eh bien! qu’ils fuient dans une autre pour y faire pénitence avec la bénédiction de Dieu.

Je veux fermement obéir au ministre général de cette fraternité et à tout gardien qu’il lui plaira de me donner. Je veux être tellement lié entre ses mains, que je ne puisse faire un pas ni la moindre action en marge de ses ordres et de sa volonté, car il est mon seigneur. Bien que je sois un homme simple et un malade, je veux cependant avoir toujours un clerc qui me célèbre l’office, comme il est marqué dans la Règle. Que tous les autres frères soient tenus d’obéir ainsi à leur gardien et de célébrer l’office selon la Règle. S’il s’en trouvait qui ne célèbrent pas l’office selon la Règle et veuillent y opérer des changements, ou qui ne soient pas catholiques, alors tous les frères, où qu’ils soient, seront tenus par obéissance, partout où ils rencontreront l’un de ceux-là, de l’adresser au custode le plus proche du lieu où ils l’auront rencontré. Le custode sera rigoureusement tenu, en vertu de l’obéissance, de le garder comme un prisonnier, jour et nuit, sans le laisser échapper de ses mains jusqu’au moment où il pourra le présenter en personne à son ministre. Le ministre, à son tour, sera rigoureusement obligé, en vertu de l’obéissance, de le faire accompagner par des frères comme un prisonnier, jour et nuit, jusqu’au moment où on le déférera au cardinal d’Ostie, qui est maître, protecteur et correcteur de toute la fraternité.

Que les frères n’aillent point dire : Voilà une nouvelle Règle! Non : c’est un retour sur notre passé, une admonition, une exhortation, et c’est le testament que moi, votre petit frère Paques de saint francoisFrançois, je vous adresse, à vous mes frères bénis, afin que nous observions plus catholiquement la Règle que nous avons promis au Seigneur de garder. Le ministre général, les autres ministres et les custodes sont tenus, par obéissance, de ne rien ajouter ni retrancher à ces paroles. Qu’ils aient toujours avec eux ce texte joint à la Règle. Dans tous les chapitres qu’ils tiennent, qu’ils fassent lire aussi ce texte après la lecture de la Règle. A tous mes frères clercs et laïcs je prescris fermement, en vertu de l’obéissance, de ne faire de gloses ni sur la Règle ni sur ces paroles en disant: Voici comment il faut les comprendre! Non: de même que le Seigneur m’a donné de dire et d’écrire la Règle et ces paroles purement et simplement, de même vous aussi, simplement et sans glose, vous devez jusqu’à votre dernier jour les comprendre et les mettre en pratique par de saintes actions. Quiconque observera ces choses, qu’il soit béni dans le ciel de la bénédiction de Père très haut, qu’il soit rempli sur la terre de la bénédiction de son Fils bien-aimé, avec celle du très saint Esprit Paraclet, de toutes les Vertus des cieux et de tous les saints. Et moi, frère François, votre petit pauvre et serviteur, dans toute la mesure dont j’en suis capable, je vous confirme, au dedans et au dehors, cette très sainte bénédiction.