Jésus dit : « Je suis la lumière du monde. Qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres mais aura la lumière de la vie. »
Évangile selon Saint Jean (chap. 8, verset 12).
L’année et les temps liturgiques
L’année liturgique reprend les événements principaux de la vie du Christ : sa naissance (Noël) sa mort et sa résurrection (Pâques), le don de l’Esprit (Pentecôte). Elle commence le premier dimanche de l’Avent, soit quatre semaines avant Noël. Elle s’achève avec le dimanche du Christ Roi (un des derniers dimanches du mois de novembre). Elle est organisée autour de 5 temps liturgiques caractérisés par des couleurs différentes :
- Le Carême, temps de préparation à Pâques, couleur : violet.
- L’Avent, temps de préparation à Noël, couleur : violet
- Le temps de Noël, couleur : blanc
- Le temps pascal, couleur : blanc
- Le temps ordinaire, couleur : vert.
Le blanc est la couleur de la pureté et de la liberté. Il est donc en général utilisé pour les grandes fêtes du Seigneur, de la Sainte Vierge ou bien encore pour les saints qui n’ont pas été martyrs. Le violet est la couleur de l’attente de la rencontre avec le Christ. Elle se retrouve donc pour les temps particuliers du Carême et de l’Avent qui nous préparent respectivement à Pâques et Noël. Le vert est quant à elle est la couleur de l’espérance et de la croissance qui caractérisent le temps ordinaire. Enfin, le rouge est la couleur de la force. Elle rappelle la puissance du feu et de l’amour et aussi le sang. Elle est donc réservée aux martyrs, à la fête de la Pentecôte et au Vendredi Saint. Ces couleurs liturgiques se retrouvent dans les ornements du prêtre (étole et chasuble), ainsi que sur le tissu qui recouvre l’ambon, pupitre où est proclamée la Parole de Dieu pendant la messe. L’image ci-dessus illustre ces différents aspects. Vous pouvez cliquer dessus pour l’agrandir.
Les fêtes chrétiennes
- Solennité de Noël : Il s’agit de l’une des fêtes chrétiennes les plus importantes et les plus connues. Célébrée le 25 décembre, elle rappelle la naissance de Jésus-Christ. Plus de détails ici.
- Fête de la Sainte Famille : fêtée le 1er dimanche après Noël, la Sainte Famille nous
est proposée en modèle et met en évidence les attitudes fondamentales pour toute famille où les relations sont basées sur l’amour. Des informations complémentaires sont disponibles ici.
- Solennité de l’Épiphanie : fêtée le 6 janvier ou au dimanche entre le 2 et le 8 janvier, elle fait mémoire de la manifestation de Jésus comme Messie à toutes les nations. Plus de détails ici.
- La fête du baptême de Jésus : Célébrée le dimanche qui suit le 6 janvier, elle clôt le temps de Noël. Cette fête rappelle le baptême de Jésus dans le Jourdain par Jean le Baptiste. Les évangiles rapportent que lors de cet événement, l’Esprit, tel une colombe, est descendu sur Jésus et qu’une voix a dit : « Tu es mon fils bien-aimé ». Cette fête fait donc mémoire de la première manifestation du Dieu Trinité. De plus amples informations sur cette fête ici et là.
- Le mercredi des Cendres : marque le début du Carême. Cliquer ici pour davantage de détails.
- La fête de la présentation de Jésus au temple : Célébrée le 2 février, elle est aussi appelée Chandeleur ou fête de la purification de la Vierge. C’est également la journée mondiale de la vie consacrée. De plus amples informations sur cette fête ici.
- Solennité de l’Annonciation : cette fête fait mémoire de l’annonce de l’archange Gabriel à Marie, fêtée le 25 mars, soit 9 mois avant la fête de Noël. De plus amples informations sont disponibles en suivant ce lien.
- La Semaine Sainte et les fêtes pascales :
- La Semaine Sainte et la fête de Pâques : une vue générale.
- La messe chrismale : messe durant laquelle le Saint Chrême est consacré et les huiles des catéchumènes et des malades bénites. Cette messe a toujours lieu pendant la Semaine Sainte.
- Le Triduum Pascal : Les trois jours qui séparent le Jeudi Saint du dimanche de Pâques. Pour plus de détails sur chacune de ces journées, cliquer ci-après : Jeudi Saint, Vendredi Saint, Samedi Saint, Saint Jour de Pâques.
- Le dimanche de la Divine Miséricorde : Fête instituée par Saint Jean Paul II, célébrée le premier dimanche après Pâques. Elle célèbre la miséricorde du Seigneur pour l’homme pécheur. Pour mieux comprendre cette fête et son importance, cliquer ici.
- Solennité de l’Ascension : fêtée 40 jours après Pâques (et donc toujours un jeudi), elle marque l’élévation au ciel de Jésus. Elle donne un sens à l’expression « ressusciter d’entre les morts », c’est-à-dire : entrer dans la gloire de Dieu. Elle met aussi en lumière notre avenir qui est d’entrer dans la gloire du Père après notre mort. Elle nous ouvre donc à l’espérance. Des informations complémentaires sont accessibles là.
- Solennité de la Pentecôte : fêtée 10 jours après l’Ascension, soit 50 jours après Pâques (d’où son nom), elle marque la descente du Saint Esprit sur les apôtres et la naissance de l’Église. De plus amples détails sont disponibles ici et là.
- Solennité de la Sainte Trinité : fêtée le premier dimanche après Pentecôte, elle met l’accent sur le mystère d’un Dieu amour et peut se résumer par la formule bien connue : « Un seul Dieu en trois personnes : Père, Fils et Saint-Esprit », l’amour faisant l’unité entre elles. Plus de détails ici, là ou encore là.
- Solennité du Saint Sacrement : aussi appelée « Fête Dieu
» ou « Solennité du Corps et du Sang du Christ », elle est fêtée le deuxième dimanche après Pentecôte. Elle a été instituée pour commémorer la présence réelle de Jésus-Christ dans le sacrement de l’eucharistie. Pour mieux comprendre, des informations complémentaires sont accessibles ici et là.
- Solennité du Sacré Cœur de Jésus : elle est célébrée le vendredi qui suit la fête du Saint Sacrement car elle lui est intimement liée. Cette fête met en lumière le cœur de Jésus, symbole de l’amour divin, et invite à le contempler pour mieux percevoir jusqu’où vont l’amour, la compassion et la miséricorde de Dieu pour l’homme. Vous pouvez trouver davantage de détails sur cette fête ici et là.
- Fête du Cœur Immaculé de Marie : elle est célébrée le lendemain de la solennité du Sacré Cœur de Jésus. Plus d’informations ici.
- Fête de la Visitation de la Vierge Marie : elle est célébrée le 31 mai. Elle fait mémoire de la visite que rendit Marie, peu après l’Annonciation, à sa cousine Élisabeth, qui était enceinte de Jean-Baptiste, alors qu’elle n’avait plus l’âge d’enfanter. Inspirée par l’Esprit Saint, Élisabeth reconnait en Marie la mère du Christ. C’est à ce moment que Marie prononce son Magnificat. Le récit est donné dans l’Évangile selon Saint Luc (chap. 1, versets 35 et suivants). De plus amples détails sur cette fête ici et sur sa signification là.
- Solennité de la Nativité de Saint Jean Baptiste : elle est fêtée le 24 juin. En ce jour, l’Église fait mémoire de la naissance de Saint Jean Baptiste, le fils d’Élisabeth et de Zacharie, 9 mois exactement avant celle de Jésus. Jean-Baptiste est le précurseur du Messie. De lui, Jésus dira : « Parmi les enfants des femmes, il n’en est pas un de plus grand que Jean-Baptiste. » Jean-Baptiste baptisera Jésus et guidera vers lui ses meilleurs disciples. Il s’effacera enfin pour lui laisser la place lorsque Jésus commencera sa prédication. Il sera assassiné sur ordre du roi Hérode.
- Solennité Saints Pierre et Paul : elle est célébrée le 29 juin. Saint Pierre et Saint Paul, les deux colonnes de l’Église, sont fêtés conjointement. Le premier était pêcheur sur le lac de Tibériade et, appelé par Jésus à tout quitter pour le suivre, est devenu le premier pape de l’Église. Saint Paul était un juif lettré, citoyen romain, devenu disciple du Christ après sa conversion sur le chemin de Damas. Tous deux sont morts à Rome en donnant leur vie pour le Christ. De plus amples informations sur cette fête et sur ces apôtres si particuliers sont respectivement accessibles ici et là. A noter que de nombreuses ordinations sacerdotales sont célébrées autour de cette fête.
- Fête de la Transfiguration du Seigneur : célébrée le 6 août, soit 40 jours avant l’exaltation de la Sainte Croix (14 septembre). Elle révèle la gloire de Jésus en tant que Fils de Dieu pour « préparer le cœur de ses disciples à surmonter le scandale de la croix ». Pour lire le récit de cet épisode de la vie de Jésus, cliquer ici. Pour mieux comprendre cette fête, vous pouvez suivre ces liens : [1] [2] [3].
- Solennité de l’Assomption :
cette fête mariale est célébrée le 15 août et date des premiers siècles de l’Église. Elle fait mémoire de l’entrée de la Vierge Marie au ciel, corps et âme. Son corps n’a donc pas connu la corruption. Elle est la première créature humaine à entrer dans la gloire de Dieu avec son corps et son âme. Elle préfigure ainsi la destinée de chaque homme. Le dogme de l’Assomption de la Vierge Marie a été promulgué en 1950 par le Pape Pie XII. Rappelons que Marie est la patronne principale de la France et que le pèlerinage national a lieu à Lourdes chaque année au 15 août. De plus amples détails sur cette grande fête mariale sont accessibles ici et là.
- Fête de Marie Reine : cette fête est très récente puisqu’elle n’a été instituée qu’en 1954. Elle a d’abord été fixée au 31 mai, avant d’être décalée au 22 août, soit huit jours après l’Assomption, pour « souligner le lien étroit entre la royauté de Marie et sa glorification corps et âme à côté de son Fils » (Benoit XVI). Elle rappelle que Marie est Reine plus que toute autre créature par l’élévation de son âme et par l’excellence des dons reçus. Vous trouverez davantage d’informations sur cette fête ici.
- Fête du Martyre de Saint Jean Baptiste : Cette fête est célébrée le 29 août. Elle rappelle la mort de Saint Jean Baptiste, précurseur du Christ, décapité sur l’ordre du Roi Hérode, alors que Jésus commençait sa mission. Jésus dit de Saint Jean Baptiste : « Je vous le dis : parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne n’est plus grand que Jean. » (Lc 7, 27 – 28). Tous les détails sur cette fête ici.
- Fête de la Nativité de la Vierge : cette fête, célébrée le 8 septembre, marque la naissance de la Vierge Marie, Mère de Jésus. Cette fête remonte aux premiers temps de l’Église. Pour de plus amples détails, cliquer ici.
- Le Saint Nom de Marie : cette fête fut d’abord célébrée en Espagne avant d’être étendue à l’Église universelle en 1684 en reconnaissance de la victoire de Vienne contre les Turcs. Elle a ensuite disparu du calendrier romain en 1970 mais a été rétablie au 12 septembre par Saint Jean-Paul II. Des informations complémentaires sur cette fête sont données ici et là.
- La croix glorieuse :
célébrée le 14 septembre, cette fête nous rappelle que Jésus a donné sa vie pour chacun de nous en acceptant de mourir sur la croix. La croix, instrument de torture infâme, n’est pas glorieuse en elle-même. Mais, pour nous, elle est aussi le symbole du sacrifice consenti par Jésus pour nous libérer du péché et de la mort. En ce sens, la croix, lieu de supplice, devient trône de roi. Elle est donc glorieuse. Cette fête nous invite à nous tourner vers le Seigneur pour lui exprimer notre reconnaissance et à méditer sur l’amour de prédilection qu’il a pour chacun de nous. Vous trouverez davantage de détails sur cette fête ici, là ou encore là.
- Notre Dame des douleurs : cette fête est célébrée le lendemain de la fête de la Croix Glorieuse, soit le 15 septembre. Elle nous rappelle les souffrances que Marie, Mère de Jésus, a traversées en voyant son Fils souffrir et mourir sur la Croix. De plus amples informations sont accessibles ici et là.
- Notre Dame du Rosaire : cette fête, célébrée le 7 octobre, a été instituée par le pape Saint Pie V en 1573 pour remercier Marie de la victoire sur les turcs lors de la bataille de Lépante (7 octobre 1571). Cette victoire a été attribuée à la prière du rosaire que Saint Pie V avait demandé à l’Église entière de réciter pour arrêter l’avancée turque. Vous trouverez plus de détails sur cette fête ici. De plus amples informations sur la prière du rosaire sont accessibles ici et là.
- Solennité de la Toussaint : cette fête est célébrée tous les 1er novembre. L’Église honore tous les saints, c’est-à-dire la foule innombrable de tous ceux (connus et inconnus) qui ont été de vrais témoins du Christ. Des informations plus détaillées sur cette fête sont disponibles ici et là.
- Commémoration des fidèles défunts : Le 2 novembre, l’Église commémore ses fidèles défunts. Cette fête, inséparable de la Toussaint, a une origine très ancienne. Elle a été instaurée au VIIe siècle avant d’être inscrite sur le calendrier de l’Église universelle au XIIIe. De plus amples informations sont accessibles ici, là ou là.
- Présentation de Marie au temple : Les Évangiles ne parlent pas de l’enfance de Marie mais l’Église s’est plu dès les premiers siècles à fêter le jour de sa présentation au temple de Jérusalem. Célébrée le 21 novembre, cette fête connut un grand succès tant en Orient qu’en Occident. Vous trouverez davantage d’informations sur cette fête en cliquant ici.
- Solennité du Christ Roi de l’Univers :
Cette fête a été instituée par le Pape Pie XI en 1925 et est célébrée le dernier dimanche de l’année liturgique (avant le premier dimanche de l’Avent). En célébrant cette fête, l’Église honore la royauté spirituelle de Jésus-Christ qui n’a rien de commun avec une royauté terrestre où le roi fait sentir son pouvoir. Le règne du Christ est avant tout un règne d’amour. Pour mieux comprendre cette fête, vous pouvez cliquer ici et là.
- Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie: Cette fête est célébrée le 8 décembre et se situe donc au début de l’année liturgique et dans les premiers jours du temps de l’Avent. Elle nous rappelle la destinée unique de cette femme juive, choisie par Dieu, qui a été conçue sans péché. En d’autres termes, elle été conçue dans le sein d’Anne, sa mère, sans contracter le péché originel selon le dogme promulgué par le pape Pie IX, le 8 décembre 1854. Notons enfin que cette fête a un lien très fort avec Lourdes où Marie s’est elle-même présentée à Sainte Bernadette en lui disant : « Je suis l’Immaculée Conception ». Davantage de détails sont disponibles ici, là ou encore là.